mercredi 30 janvier 2013

A pays des éléphants - Épisode 5

21 janvier 2013 - J99 en route vers hongsa

Nous sommes partis en début d'après-midi vers Hongsa, ville de la province de sayaboury plus au nord. 2 heures de routes pour arriver au village où nous serons hébergés. Ce sera mon premier "homestay" au Laos. La route est pas trop mauvaise et nous arrivons en fin pm. La maison est typiquement laotienne, avec des chambres à l'étage, une grande salle de séjour en bois, une cuisine en retrait et une toilette/douche dehors.

Nous sommes invités à aller voir l'artisanat local dans une maison de la rue. Il y a des châles, couvertes, sacs, des chapeaux traditionnels. Je me suis acheté un ti chapeau traditionnel que la doyenne de la maison (ayant apparement 120 ans) confectionne d'elle même. Est est tout sourire avec son échine courbé à 90 degrés.

Nous revenons à la maison et c'est l'heure de la douche. C'est le retour en force de la bucket
Shower, mais cette fois, il fait hyper frette. L'eau est glacée alors se l'envoyer parlatête c'est très ardu... En tout cas ce sera plus un débarbouillage qu'une douche. Nous mangeons ensuite à la Laos style, assis par terre, un mini panier de riz chacun. J'ai une migraine assez fulgurante comme je n'en ai pas eu depuis bien longtemps. Je sort donc de table en faisant le signe de prière pour quitter. Puis je me couche avec mes bouchons d'oreille. Lorsque je me réveille, c'est parce que les autres viennent se coucher. Nous seront 3 filles dans un grand lit king et deux autres dans la salle de séjour. J'ai donc peine à me rendormir alors je lis un peu. Il fait une froidure inégalée depuis mon séjour au Népal. Je dois dormir avec mes combines.


22 janvier 2013 - J100 éléphants bûcherons

Aujourd'hui, nous allons visiter un "logging camp". C'est pour cette raison que nous avons fait le voyage jusqu'à Hongsa. Il est toujours légal au Laos pour les éléphants domestiques d'aide pour la coupe des arbres. Je n'ai pas trouvé le terme francophone pour Logging éléphants donc je les appellerai les éléphants bûcherons. La compagnie coupe les gros tronc d'arbre et ce sont les éléphants qui déplacent et manoeuvre ces immenses et super lourdes bûches. En fait ce sont les troncs d'arbre tout entier qu'ils doivent transporter. Ce sera pour nous une démonstration car c'est un jour férié aujourd'hui pour les cornacs mais ils ont accepté de se déplacer pour nous montrer leur gagne pain.

Nous allons d'abord chercher les éléphants, et hop, moi et Rose nous avons la chance de revenir vers l'équipement à "dos" d'éléphant. Puis les cornacs installent l'équipement nécessaire. Un genre de matelas en paille sur le dos, une structure en bois puis des harnais et des chaînes et elles sont prêtes à travailler. Ensuite, ils attachent le tronc à la chaîne et "Pai Pai" le mot d'envois pour les faire avancer. Nous les suivons. C'est incroyables ce qu'ils peuvent soulever. En suivant leur traces, on se retrouve à marcher dans la jungle, entre les broussailles. Puis ce n'est qu'une simulation alors ils retourne vers le point de départ. On remonte sur les éléphants et en route pour les réinstaller dans la forêt. Les éléphants sont supposés travailler 5 jours et avoir 2 jours de congé par semaine. Plusieurs compagnies de coupe n'observent pas ces recommandations. Il y a des rumeurs que le "logging" deviendra illégal sous peu donc plusieurs font travailler plus fort et plus longtemps leurs éléphants pour faire de l'argent autant qu'ils le peuvent pendant que c'est toujours possible.

Nous faisons un picnik dans la forêt et ensuite, la journée est encore jeune donc nous allons prendre une bière dans un restaurant en "ville" (entre guillement car ça plutôt l'air d'un village mais un village ce n'est que quelques maisons alors que la ville c'est des maisons, un marché et quelques resto, y'a même un guichet automatique!). On veut se commander une pizza au resto d'à côté qui est une pizzeria mais la pizzeria est out of pizza today. Alors on mange des frites en guise de collation.

En soirée après la douche saisissante, nous avons un bon repas et ils commencent à passer les verres de bière à la Lao style, il faut boir vite et le passer au suivant. J'esquive encore quelques verres. De plus, je suis forcée d'aider la famille à classer et cacheter des enveloppes. Je passe u e deuxième nuit pénible sur le matelas inconfortable. C'est rendu que je rêve de retourner sur mon matelas de sol au centre.


23 janvier 2013 - J101 du haut les hauts le coeur

Après le petit déjeuner, nous attendons que la brume se dissipe pour repartir vers le ECC. La route est plutôt sinueuse et il n'y a pas d'air dans la camionnette à l'arrière donc le haut le coeur me pogne assez vite. Émilie aussi se sent étourdy. Nous sommes obligées d'arrêter sur le bord de la route pour prendre un break.

Nous arrêtons à des grottes près de Sayaboury et un vieux bonhomme nous dit "suivez-moi je vais vous guider!". Il s'avère qu'il ne sait pas trop où y s'en va et finalement, ce sont des grottes très profondes que l'ont doit explorer avec une lampe frontale et des cordes. Bref on est pas équipés pour ça. On fait quand même un picnik avec la bouffe que Will à dû dévaliser le village d'à côté pour nous amener.

Puis de retour au centre c'est assez relax mais un membre du staff à gagné un gros 200$ à la loterie donc pour fêter ça il à acheté une caisse de bière à partager et le staff Lao boit depuis 6pm. Si bien qu'à 20h tout le monde est geurlot et ça se fait aller en sivoupla! On va donc danser un brin avec eux.


24 janvier 2013 - J102 kayak et massage

Journée excursion en kayak sur la rivière. Rien à voir avec les éléphants mais on va aller découvrir ce que sayaboury a a nous offrir. Deux par deux, on embarque sur nos kayaks, ben équipées avec une ceinture flottante pas securitaire pentoute, un casque encombrant. Je tombe à l'eau sitôt montée sur le kayak, face première dans le courant, je perd mes lunettes à 100$ et je rattrape les gougounes à 2$. Ce fut quand même bien drôle, l'empotée à l'oeuvre! Je suis en équipe avec émilie alors on peut chantonner des chansonnette de notre répertoire Québecois. Le paysage est beau mais ce qui est le plus agréable c'est de voir les villageois au bord de la rivière nous saluer et les petites dames penchées, en rangés, les fesses en l'air en train de pêcher au filet.

Nous avons un duo de guide plutôt inutile que nous clanchons sans effort. Et puis quand vient le temps des rapides ils font exprès de foncer sur les roches alors que nous nous démenons pour pagayer et les éviter. Nous avons vite compris qu'il ne fallait surtout pas les suivre quand ils ont chaviré en fonçant droit dans une roche et que les autres filles ont chavirées aussi en voulant les suivre. En tout, toutes les gougounes furent récupérées et une autre paire de lunette soleil de perdue... 200$ de plus à l'eau. Oui oui, j'avais acheté une tite corde pour attacher mes lunettes mais zavions oublié. Puis un peu plus tard, après quelques rapides bien maitrisées. Les guides nous disent "préparez-vous pour de très grosses rapides!" On leur demande "any advice ??" Et eux de répondre "euh no...". Bon ben on va s'arranger, merci les guides!

Nous arrivons après 2h30 environ. Ils avait dit que vu qu'on était des filles et que ça nous prendrait 4-5 hrs pfff. Notre point d'arrivé est un jardins d'herbes médicinales où il y a un spa. Nous sommes supposées avoir un massage mais on arrive labas et y'a pas un chat. C'est fermé, ah! Fallait s'y attendre! Mais on a payé pour un massage alors on mange un picnik qu'on dévore avec ferveur puis on repart pour une bumpy ride vers un centre de massage en ville. On aura donc droit à un full body massage à l'huile avec un massage du bid inclus qui donna lieux à des fous rires intenses.


25 janvier 2013 -J103 dernière matinée au centre AM

Je me gâte ce matin et je vais chercher tongkoon (le seul mâle du centre) dans la forêt puis je reviens installée sur son cou. Il est très grand et j'ai un peu le vertige lorsqu'il me balotte de par et d'autre et surtout lorsque nous descendons la grande côte menant au centre. Puis je vais le voir prendre son bain. Il est majestueux!

Et je vais faire mon bagage, il ne rapetisse pas ce sac là! J'aurai droit à une ride de petit bateau à moteur pour m'éloigner du centre. Je regarde les bungalow au loin et j'espère y revenir un jour...

Je suis contente de savoir qu'une des Guest du centre repart aussi vers Luang Prabang dans le même bus donc nous seront assises ensemble.

A revoir les éléphants...





















lundi 28 janvier 2013

Au pays des éléphants - Épisode 4

19 janvier 2013 - J97 festival et disco lao

Nous avons une autre mission ce matin. Il faut être prêt à partir à 8 heures tapant qu'on m'a dit. Bon j'aurais dû savoir que c'étais un 8ham lao style donc, moi j'étais au poste à l'heure prévue mais nous sommes partis à 10h et quelques. En route vers un éléphant avec de multiples blessures. Arrivés sur place, il y a quelques 7 éléphants qui s'amusent à écraser et défaire des bout de bananier pour les manger. Il s'avère donc que ce n'est pas UN éléphant avec plusieurs blessures mais plusieurs éléphants avec une ou des blessures. Et pour la majorité, ce sont des abcès dus à la friction de l'équipement de travail. Mais que font tous ces éléphants au même endroit? Il y a un petit festival au village et les locaux viennent faire des tours d'éléphants. Nous arrivons et une procession est prête à partir, donc nous devons attendre qu'il reviennent avant de commencer à travailler.

En tout, 4 ont besoin d'être vus. Ils ne sont pas tous conciliants, il faut être vigilant. Nettoyage d'abcès dégoulinant, injection dans le fessier pour déparasiter etc. Nous en avons pour quelques heures. Ensuite, nous devions aller à un festival du riz où se trouvaient des éléphants mais finalement, y'avait rien d'intéressant là. Donc on va prendre une bière dans un resto au bord du fleuve. Sur la route, on aperçoit des éléphant près du pont en ville, mais que font-ils là? Nous arrêtons et ce sont deux éléphants du centre! Personne n'était au courant mais ils sont la pour promouvoir le festival des éléphants de Sayaboury qui aura lieu à la fin février et pour participer à une Baci (cérémonie pour les éléphants). Aussi sur place se trouvent deux français qui viendrons au centre le lendemain pour faire un reportage sur les lieux. Ils embarquent avec nous et hop au resto pour un apéro.

Puis la soirée s'organise, nous irons faire un bbq chez will puis sortie à la disco. Après un copieux repas, nous allons à une disco locale. Une gang de fallangs dans un bar du coin, tout le monde nous regardent se faire aller et nous on trouve ça ben drôle! On reviendra "tard" pour une bumpy ride après avoir pris quelques bière, un arrêt pipi s'impose donc à mi-chemin car on veut surtout pas endurer ce trajet avec une vessie pleine.


20 janvier 2013 - J98 layzy day

Ce sera un dimanche bien tranquille. D'abord, tout le monde se lève tard car on a veillé hier et puis il fait un froid transcendant ce matin. Nous sommes supposées stériliser les chats errants ce matin mais ils ne les ont pas attrapés. Notre activité de la matinée consistera donc à aller voir les bébés éléphants. Ils font partis du programme "congé de maternité" ou plutôt "baby bonus" en anglais. Puisque chaque bébé compte pour la conservation de l'espèce Elefantasia à créé ce programme qui consiste à encourager la reproduction pour les éléphants de travail. Puisque la gestation dure 2 ans et la lactation un autre 2 ans, les propriétaires d'éléphant sont retissent à faire accoupler leur femelles car celle-ci ne peuvent pas travailler et leur font perdre beaucoup d'argent. Aussi ils font parfois travailler les femelles gestante malgré tout et cela compromet les chance de mettre à terme la grossesse.

Donc ils proposent au cornacs de venir au centre, d'être hébergés, nourrit et d'avoir un salaire durant tout le temps nécessaire. Ils fournissent aussi un petit tracteur pour continuer à travailler la terre.

Il y a présentement 2 bébés au centre avec leur maman et leur cornacs.

Donc nous faisons une marche dans la forêt jusqu'à un tronçon du lac éloigné puis, nous entendons la cloche qui annonce une première maman. Elle vient, suivi de son rejeton, boire à la rivière. Le matin est frisket et il y a beaucoup de brume donc la maman et bébé sont tranquilles. Après quelques temps, bébé 1 se dégênes et joue un peu dans l'eau puis avec un branche. Et la deuxième maman avec son p'tit arrive. Ils prennent soin de ne pas mettre les mamans ensemble car sinon les bébés se chamaillent et les mamans se querelles car elles veulent les protéger. Les bébés n'ont pas encore de nom. Les noms seront attribués à l'âge de 3 ans lors d'une cérémonie où en quelques sorte, le jeune éléphant détermine lui même son nom en choisissant parmis plusieurs bambous étalés devant lui celui qu'il veut. Chaque bambou contient un nom. En regardant les petits bouttes jouer, un élan d'espoir nous envahie. Permettront-il d'assurer la survie de l'espèce? Vont-il travailler aussi dans les camps de"Logging"? Une chose est certaine, ils sont trop top mignons et on veut tous les adopters.











dimanche 27 janvier 2013

Au pays des éléphants - épisode 3

17 janvier 2012 - J95 éléphante en détresse

Ce matin après le dej. Nous allons chercher un éléphant dans la forêt avec un mahout. C'est carrément un trek dans la jungle, loin, loin, loin! J'ai pas vraiment aimé car on essayait de grimper dans la broussaille et j'ai tombé quelques fois. Il n'y avait pas de chemin et le cornac n'attendais pas vraiment. Après 45min de marche on trouve l'éléphant en question et hop on retourne sur nos pas. J'étais de mauvaise humeur car j'arrêtais pas de me "scratcher" sur les épines.

Nous avons aussi eu droit à un cours de manoeuvre et communication avec les éléphants, amusant! Puis on a pu se pratiquer à dos d'éléphant et faire un petit circuit en tentant de les diriger.

En pm, nous faison les traitements de mae khan mai, elle semble très faible, sont état s'est détérioré drastiquement. Elle n'est plus capable d'utiliser sa trompe pour mettre les épis de mais dans la bouche. C'est très inquiétant, est-ce de la faiblesse ou un problème neurologique? On la regarde marcher et on dirait qu'elle va s'effondrer... Nous mettons alors un plan d'urgence pour la traiter. Fluides intraveineux, un cathéter dans chaque oreille, donc on en fait chacun un. Et aussi fluidotherapie rectale. Il n'est pas facile de réhydrater un tel animal. Analyse du sang au microscope, à la recherche d'anomalies ou de parasites sanguins, mais rien de spécial. Les ressources sont limités, donc il faut tenter ce qu'on peut. Sa fréquence cardiaque est aussi augmenté à 60 battements par minute alors que ce devrait être de 20! Après quelques 16 litres de fluides iv, elle marche un peu mieux mais bon... Le vet en charge va peut être tenter de traiter pour un parasite sanguin car les symptômes correspondent, même si on ne peut pas savoir si c'est cela.

Ce soir c'est la fête annuelle du centre, les employés reçoivent un ti bonus et y'a un party. On mange en gang, de la couenne de porc fritte, un sauté au porc, bref rienque des choses que j'aime bien lol. Puis ils dansent traditionnellement Lao.

Note: Boire d'la bière lao style:
Ils te servent un verre de bière avec de la glace en masse (sinon tu la boit tablette!), tu peux pas dire non, pis le but est de le boire le plus vite possible car après ils le remplissent et le passe à quelqu'un d'autre. J'aime pas ça trop trop surtout quand quelqu'un vient de me dire que tout le monde a des feux sauvages car ils partagent tout!


18 janvier 2012 - J96 sad and loooong day

Je vais déjeuner comme d'habitude mais personne n'est encore debout. Puis je trouve cela bizarre car ils ne viennent pas me rejoindre pour manger. Émilie revient en pleurant et me dit, ma Grand-mère est morte! Je pense alors qu'elle parle de sa grand-mère au qc mais quand elle me dit: "tout le monde est labas, je viens de la voir mourir". Je comprend pourquoi personne n'est venu au ti dej. Mae khan mai est tombée dans la nuit comme nous le redoutions. Elle était trop faible. Le fait qu'elle était prise au piège sur le dos à dû accélérer son décès. Puis elle s'est éteinte ce matin, devant les yeux horrifiés de plusieurs spectateurs. Sont état s'est dégradé si vite... Nous savions qu'elle était dans un piètre état mais de là à mourir ce matin...

Cela annonce une longue journée car nous aurons à faire une nécropsie. Mais avant, il faut laisser l'esprit s'en aller et éloigner les mauvais esprits. Les habitants ne veulent pas que l'esprit vienne les hanter. Ils sont très croyants et on très peur des esprits. Il y a donc une cérémonie autour de la dépouille imposante' une Baci. C'est impressionnant de les voir debout mais de la voir comme cela étalée de tout son long c'est une intense désolation. Ils la parent d'offrande et font des prières puis s'en vont...

Finalement, en après-midi, il faut travailler, avoir une chance de comprendre ce qui s'est passé. Une nécropsie d'éléphant, c'est de la job! Tout est surdimensionné. Ça me rappel les nécropsies de bélugas à l'université mais c'est encore plus giga et on était toujours 6-12 pour les belugas, Ça aide! Les intestins à eux seuls sont immenses et disons le, dur à contrôler. Ah oui, je dois préciser que nous ne pouvons déplacer la carcasse donc on fait cela sur le lieu où elle a perit. C'est-à-dire, dans la forêt, sur un terrain accidenté et en dénivellé. Donc, tout ça pour dire que ça rien à voir avec une belle tite salle de nécropsie avec une belle table en stainless. Et, des intestins qui sortent d'un abdomen dans une pente ben ça fou le camp assez vite. On a tous eu un fou rire de fatigue quand les intestins ont crées une avalanche et que tout les Laos on poussé un cri d'effroi, nous priant d'arrêter le désastre! Mais y'avait rien qu'on pouvait faire! Ils étaient tous en train de s'acharner à la tache pour creuser un trou en ces mêmes lieu assez gros pour la mettre en terre. Je vous épargne les détails car rien de très appétissant, des reins plus gros qu'une méga pastèque, du sang partout puis une scie à main pour couper les côtes. Évidement, une odeur dégouttante.

Un membre du staff a tenté de passer innarperçu et de couper une bout de trompe et un bout d'onglons. Il peut revendre cela facilement pour la médecine chinoise. Même si c'est illégal de l'exporter. Il a du rendre le tout quand le vet en charge s'en est rendu compte. D'ailleurs, le vet à reçu de nombreux appels le matin même car des gens voulaient acheter la carcasse... Comment ont ils su si vite? Mystère, il doit y avoir une taupe dans le centre! Mais en plus d'être illégal, on ne sait pas de quoi est morte cette bête. Pas idéal pour faire des medocs chinois.

Après 5 heures de découpage, c'est pas fini, ils doivent couper la carcasse en morceaux s'ils veulent avoir une chance de la disposer manuellement dans le trou... Le tout avec une tite scie à main old fashion style... Vive les chainsaw desfois. Puis de mon côté formol qui me brûle les yeux et mettre les échantillons dans des sachets de plastique. Macroscopiquement, rien de nous donne la réponse et le pourquoi elle est morte. Nous espérons que les échantillons et l'histopatologie nous apportent plus d'indices... Mais ce sera long avant d'avoir des réponses...

La douche ne fut pas un luxe ce soir, puis le dodo vint assez vite.

















Au pays des éléphants - Épisode 2

15 janvier 2013 - J94 première journée officielle au centre

Je n'ai pas hyper bien dormi, en partie car hier soir j'ai eu la brillante idée de demander s'il y avait des bibites dangereuses ici. La réponse est oui! Les scorpions sont les plus chiant s'introduisant sous les couvertures. Ensuite les cobras peuvent nous tuer de leur morsure en quelques minutes. Puis pour finir il y a des araignées venimeuses qui vivent dans des trous creusés dans la terre. J'ai vu des tonnes de toiles faites par ses fameuses araignées. Peut être m'attaqueront-elle pour vanger leurs consoeurs que j'ai mangé. Donc, je me suis réveillée à 5h am, il faisait un noir total, et je n'osais pas bouger car j'avais peur que des scorpions ne se soient introduits!

Puis je me lève un peu plus tard pour aller aux toilettes qui sont un peu loin et en revenant, j'entend un bruit qui vient de la forêt. Je m'arrête et je tente de distinguer s'il y a un animal sauvage au travers de l'épaisse brume du matin... Puis, je le voit, majestueux et se déplaçant doucement comme si il ne pesait que quelques plumes, un éléphant descend vers moi comme une vision qui émerge de la brume. Son cornac est installé sur son cou pour la diriger (car c'est une elle). Chaque matin, les cornacs et bénévoles vont chercher les éléphants dans la forêt pour les amener au centre. Ils font diverses activités avec les visiteurs, certains vont dans un grand enclos de reproduction, d'autres retour dans la forêt. En après-midi, ils prennent un bain dans le lac et se font brosser par les Cornacs. Puis le soir venu, tous les éléphants retournent dans la forêt où ils seront enchaînés pour la nuit. Une chaîne de 30 mètres de long, sinon ils migreront vers d'autres horizons.

L'éléphant que j'ai vu ce matin, sera notre première patiente. Elle a eu une infestation de larve à la vulve et maintenant une infection. Vous devez imaginer que c'est peu ragoûtant, et ayoye vraiment... Elle se nomme Mae khan mai (toutes le femelles ont un Mae devant leur nom, ce qui signifie mère). Elle à été acheté d'une industrie de foresterie où elle travaillait sans relâche 7J/7 avant de venir au centre. Elle est arrivée ici, faible et amaigrit. Ces traitements consistent à nettoyer les plaies, faire de l'hydrothérapie avec la ose puis appliquer une crème antibactérienne. Elle est très conciliante et nous laisse faire les soins sans trop broncher où plutôt trompetter! Quelques épis de maïs séchés ou quelques bananes aident sa patience. Plus tard nous verrons ses résultats sanguins qui sont inquiétants. On nous montre un peu l'examen général de ces géants. Puis on voit une autre patiente, la grand-mère de la place qui à près de 50 ans, elle a mal à une patte, enflure modéré et prend une bonne poignée de advil pour se soulager chaque jour!

Je suis vraiment fascinée, les petits yeux de ces impressionnantes et merveilleuses chose de la nature m'interpellent. En même temps il y a un mystère qui règne. Ils ont toujours l'air tristounet ce qui ajoute à notre compassion. Cependant, quand on apprend mieux à déceler leurs mimiques, on peut savoir quand ils sont contents où non.

Ensuite nous allons faire le tour du centre après les traitements. La brume s'est dissipée, laissant place a un panorama splendide. Nous sommes vraiment perdus dans la nature. Plusieurs petits bungalows en bois et bambou, un manège pour les éléphants au centre, entouré de végétation et d'un lac où flottent des plantes aquatiques. Des gens payent cher pour s'exiler dans un paradis tel que celui là.

Je parlais avec d'autres volontaires et apparemment il n'existe pas de centre comme celui-ci. Ceux en Thaïlande sont très touristiques et commerciaux, même les meilleurs et les plus consciencieux. Je suis donc contente d'avoir trouvé ce centre. L'hôpital n'existe que depuis un an et beaucoup reste à faire et à financer. D'ailleurs, nous discutons de quels projets nous pouvons élaborer durant notre court séjour. Il y en a beaucoup mais nous avons peu de temps. Tout l'aspect comportemental est super intéressant mais de longue haleine. Je choisie de travailler sur les parasites, pour alimenter mon obsession pour les bibittes! Puis nous tenterons de travailler aussi sur l'herpesvirus des éléphants (chaque espèce a son herpesvirus, pour les éléphant être porteurs peut causer l'avortement, donc important dans la conservation de l'espèce). Nous verrons plus tard que nous avons manqué de temps pour travailler sur ces sujets.

Nous assistons en pm au bain des éléphants, ils adorent jouer dans l'eau et c'est bon pour leur peau. Nous allons souper, ça y est j'ai ma bouffe végé à moi! Je me sens complètement gonflée après le souper, j'imagine que riz collant en quantité et eau en ça ballonne pas mal (walks into the room, feels like a big ballon...).

Demain nous aurons une journée assez chargée donc je vais tenter de dormir plus longtemps dans mon ti lit au sol bien entourée par mon filet, mince protection dans la jungle.


16 janvier 2012 - J94 une job dangereuse!

Ce matin nous faisons de nouveau de traitements de Mae khan mai, pendant que nous lui nettoyons la noune, elle me pile sur le pieds, alors faites le calcul, 4 tonne divisé en 4 = 1 tonne sur mon pieds. Mais elle fût gentille car elle aurait pu me le casser en 42 morceaux au lieu de cela elle là retiré tout doucement... Ouff... Ensuite nous avons dû prendre des prélèvements sanguin et fait une tentative infructueuse de fluidotherapie rectale.

Puis nous faisons un peu de recherche, je retrouve l'intérêt à étudier, j'avais oublié que ça peut être très grisant, mais après un moment on veut un break ihih.

En pm, nous avons la chance finalement de "jouer" avec les éléphants. Nous apprenons à grimper sur eux pour faire une petite balade du haut de leur 2m. L'éléphant s'agenouille à la commande "Mep" et il faut se lancer sans hésiter pour monter en "selle". Quand même vertigineux! Mais l'expression en selle est mal choisie car pas de chaise en bois, bare-fesse sur le cou de l'éléphant et "pai, pai!" (Commande pour avancer).

Après le souper, il y a un petit party avec le staff, puis ça vire en méga bringue laotienne! Avec le speaker qui crache des tubes thai ou lao et le monde qui boivent de la bière en se passant le même verre.

Demain, journée chargé alors je m'éclipse de la foule pour revenir à mon bungalow avant que ce soit mon tour de caler le verre de beerlao.















samedi 26 janvier 2013

A pays des éléphant - épisode 1

Je viens tout juste de revenir de mon escapade de deux semaines au Éléphant conservation centre (ECC) de La province de Sayaboury. J'ai beaucoup à raconter car ce fut une expérience fabuleuse. En plus d'avoir la chance de côtoyer des être fascinants, j'ai appris beaucoup sur leurs conditions au Laos et sur la culture de ce pays.

Ce centre est beaucoup moins touristique que la plupart rencontrés en Thaïlande ou même au nord du Laos, la vocation de ce centre est basé sur l'écologie et il accueille le premier hôpital vétérinaire au Laos. Pas étonnant que j'ai arrêté mon choix sur ce centre. Puis je ne le regrette pas peeeentoute. Les employés sont Lao donc on les côtoie et cela accroit la valeur de l'expérience.

Ils offrent des programmes de 3 jours pour les gens qui veulent visiter le centre seulement, des programmes de 6 jours et plus pour ceux qui veulent faire du bénévolat et un programme de 13 jours pour les vétérinaires qui veulent en apprendre plus et s'impliquer avec cette espèce unique.

Donc pour ceux qui viennent faire un tour au Laos, je le recommande fortement. Voici le site internet pour toutes les infos et contacts:

http://www.elephantconservationcenter.com/


14 janvier 2013 - J93 Vol vers Sayaboury et emergency

Nous prenons un vol local ce matin vers la ville de Sayaboury. Un mini avion avec 12 personnes plutôt apeurant. Le vol ne dure que 50 minutes et entre mon cognage de clous j'admire le paysage campagnard.

Nous atterrissons, la ville ressemble plutôt à un petit village. En moins de deux nous embarquons dans la vet mobile et en route vers notre première mission, un éléphant de travail attaqué par un éléphant sauvage. Will dit que ça l'air grave, on laisse nos bagages au centre et il dit d'apporter de quoi se changer car il est possible qu'on doive dormir labas! Nous avons 2 heures de route. On se fait brasser en masse, je regarde la campagne laotienne. Je me trouve entourée de montagne, de rizières et de petite cabane sur la route.

Nous arrivons au village. La famille à qui appartient l'éléphant nous attend avec un dîner. Il faut manger "Lao Style" des légumes du riz collant et... Du porc fermenté (vraiment horrible, comprenez vous pourquoi je préfère être végétarienne!). "Lao style" veut dire manger avec ses mains, faire une boulette de riz et attraper un bout de viande ou des légumes. Ouep, super quand tu viens d'aller dans des toilettes rudimentaires et que y'a pas de savon pour se laver les mains. Juste un ti bol d'eau où tout le monde trempe sa saleté. Puis, un peu de purel et hop tout le monde les mains dans le bol de riz. La dédaigneuse en moi revient à grand pas. Ça m'écoeure pas mal et vu que c'est officiel que j'ai un système immunitaire de shnoutte j'ai encore peur d'être malade. Ce qui n'aide pas c'est que je m'alimente mal, quasiment pas de protéines ni de produits laitiers. Juste des féculents, des légumes et des fruits à l'occasion. Je vais sûrement manger du riz pendant 2 semaines et devoir manger de la viande à un moment ou un autre.

Après le repas qui m'a laissé un léger dégoût, nous attendons un officiel du gouvernement qui viendra regarder ce qu'on fabrique, surtout car y'a deux nouvelles recrues sur lieux avec les deux vets réguliers.

On fini par se diriger vers l'impressionnante bête. Du haut de ses 4 tonnes, elle fait bien pitié. Une enflure de la grosseur d'un ballon de soccer juste en haut du genoux. Elle marche difficilement aux commandes du Cornac ( le cornac est le maître de l'éléphant si on veut, il communique avec lui et en prend soin). Il faut être patient avec ces bêtes car c'est comme manoeuvrer un 10 roues. Avance, recule, avance bon ça y est elle s'en va dans la bonne direction. Puis ils l'enchaînent à un arbre pour qu'on puisse l'examiner. En fait il faut être très vigilant car même domestiqués, les éléphants peuvent tuer un humain en moins de deux. Surtout si il réagit face à la douleur. Il sont très intelligent et comme le dicton le dit, ils ont une bonne mémoire, parfois un peu rancunière. Si on leur donne une injection, ils s'en souvienne la fois d'après. Un coup de trompe ou de queue et on est vite dans les vappes. À vrai dire ils me font peur ihih. Pour le moment j'observe car je suis vraiment pas habituée avec ces créatures gigantesques.

Palpation, discussion, injection d'anti-inflammatoire au travers d'une peau ayant 3cm d'épaisseur. Les ressources sont limitées, pas d'eau courante ou d'électricité. Donc repos pour 2 semaines puis si pas d'amélioration, ils verront l'étape suivante. Will parle bien Lao, il a dû apprendre car les habitants ne parlent pas anglais. En 3 mois il pouvait communiquer avec eux.

Il faut aussi tenter de mettre les sentiments de côté car les propriétaires et Cornacs peuvent être plutôt durs et infliger des correction sévère à leur employé pachyderme. Ce n'est pas évident et les controverses sont choses quotidiennes. L'organisme tente de rééduquer les cornacs à communiquer sans violence avec leurs éléphants. Projet de longue haleine. En attendant, il font de leur mieux pour assurer leur bien être. Ce qui est fâcheux aussi c'est que l'euthanasie n'est pas permise. Donc même si il y a souffrance atroce... Il est difficile d'y mettre fin.

Après un autre 2 heures à lever de nos siège dans la boîte du truck pour le retour, on arrive de nuit au centre de conservation. Nous avons un bungalow juste en haut de l'hôpital, une douche chaude, des petits matelas a sol et des moustiquaires tout bleus. Ensuite, nous allons souper, il y a beaucoup de bénévoles et de visiteur. Une québécoise travaille maintenant au centre depuis plus de 2 mois.

Nous devons encore manger avec nos mains... J'espère juste que tout le monde se lave les mains avant de manger... Puis tout est au porc... Yeurk! Je vais devoir m'y faire, deux semaines... Ensuite dodo car demain on visite le centre pour vrai et on fait les traitements!









dimanche 13 janvier 2013

Vientiane l'interlude de la lassitude


11 janvier 2013 - J90 arrivé au Laos

J'ai passé une bonne nuit dans le train, 10 heures de sommeil presque pas interrompu. Un ptit dej. Servi à même la cabine et de la bonne musique. 14 heures de train... Mais ça pas parru! C'est la beauté de la chose avec le train de nuit! J'aimerais qu'il y ait toujours ce moyen de transport, pas trop cher et on économise une nuit d'hôtel. Et au lever du jour, les cabines sont converties en siège et je vais pouvoir regarder le paysage un peu. Nous arrivons à la douane, ce sera encore la border saga. Mais merveilleusement, ça se passe bien, 42$ us plus tard, j'ai un beau visa. Ensuite j'attend pour me faire estampiller mais un madame me pogne par le bras croyant que je fais partie d'un groupe et m'amène avec elle. Apparemment j'ai déjà mon étampe, ahhh bon. Je me retrouve vite dans une minvan sans que j'ai trop compris ce qui s'est passé. En fait il y avait une place de libre avec un groupe et y me font un bon prix alors en moins de deux je suis rendue à mon hostel. Qui à dailleurs changé de nom entre le moment où j'ai booké et maintenant (c-a-d en 48 heures!). La vientiane travellers house est maintenant nommée le Funky Monkey (encore des singes lol!). Ça m'a juste donné un peu de trouble pour la trouver.

Un autre dortoir! Celui-ci avec 16 lits! Ça semble propre et nous avons des gros lockers sous les lits ce que je trouve essentiels. Mais! La chose que je redoute le plus dans les dortoir?? Il y à les couples qui font des galipettes sur le lit d'au dessus, j'avoue que c'est exaspérant mais ce n'est pas ça. Il y a les fêtards qui rentrent tard et peut importe la ville qu'ils visitent ils doivent se soualer et dormir toute la journée pour l'apprécier, ils sont chiant et font pitier mais non ce n'est pas ça. C'est plutôt l'ODEUR des petits pieds éprouvés qui m'irrite le plus... Elle titille mon nez dès que j'entre dans la chambre et je ne peu m'y habituer, sniffant tous les coins pour tenter de trouver le coupable. Je me souvient d'un dortoir particulièrement empesté par une seule paire de souliers pourrit à Barcelone. Dur à battre. Mais ça l'air que mon voisin de dortoir à aussi besoin de rafraichir ses petons.

Je m'installe et j'éprouve un genre de lassitude. J'ai pas trop le goût d'explorer. Il fait frisquet un peu dans cette ville, il y a des stupa et wat à visiter, ça m'excite plus ou moins. Je me motive quand même à aller respirer le grand air puis j'aboutis dans un centre de massage. Je me fait faire un genre de facial avec mon tout premier masque aux concombres (maudit, j'ai pas de photos!) et un massage qui se disait relaxant mais qui à encore faillit me casser la colonne... J'imagine pas ce que c'est wue le massage traditionnel Laotien!

Puis pour souper, je regarde le menu d'un resto turque près de l'hostel et une gang me demande si je veux me joindre à eux pour le souper, euh ok! Et voilà, je suis pas restée tu seule longtemps! La foule de l'hostel est plutôt hétéroclite. Des personnes de tous les âges, de tous les genres. Un Français est trop content de me jaser et il s'empresse de me montrer ses photos de danseur nu et il ne se fait pas prier non plus pour montrer des extraits vidéo de sont tout premier film de fesse, wowe j'ai pas demandé à voir ça le jeune! Il est fière de pouvoir voyager depuis 3 ans en utilisant son corps comme revenu pour financer ses déplacement. Deux autres nous racontent qu'ils ont été invités par des locaux hier à boire du thé et il y avait de l'opium dedans donc ils ne se souviennent de rien. Ils trouvent ça ben drôle quand le français leur demande s'ils ont été violé, damn...

Après le souper c'est happy hour à l'hostel, ils fournissent le whisky local avec du coke, pas vraiment buvable ce truc. Alors que la gang va danser, moi je suis crevée et je veux aller prendre ma première douche depuis 36 heures et hop au lit... Jusqu'à temps que les fêtard soulards ne se pointent et réveillent les 13 autres personnes sans remords.


12 janvier 2013 - J91 vélo mollo

Mes amis que je me suis fait hier ont tous déjà fait les attractions de la ville. Je vais donc me promener aujourd'hui seule. Et quel est le meilleur moyen de se promener en ville? NON pas un tuktutk! Le vélo à 1$! Sauf qu'ici y'est 1,25$. Comme je disais précédemment je ressent une blazitude depuis mon arrivé à Vientiane. Je me donne un coup de pieds au cul pour aller voir les temples de la ville parce que j'ai ai vu d'autre! Je fais les deux premier temples, l'un deux est le plus vieux de la ville et l'autre le plus délabré ihih. Bien qu'ils soient moins entretenu et parsemé de dorure je les trouve plus "vrai" que tous les temples scintillants vus en Thailande. Ensuite en route vers la Stupa dorée. Je dois faire une ascension lente vers ce monument avec mon vélo à une vitesse je trouve ça plus difficile. Ils fait nuageux, ça fait longtemps que j'ai pas vu des nuages! Aussi c'est plutôt frisket le matin! Je m'attendais pas à ça!

La stupa, un grand monument funéraire doré est l'emblème de la ville. Je la regarde debout sur mon vélo mais je préfère ne pas payer les frais pour aller tourner de plus près autour. Puis je revient sur mes pas, ou mes roues, en me laissant rouler dans la pente douce. Je vois un café invitant et j'arrête me payer une gâterie liquide comme dirait Maryse. Pour la première fois depuis un bout je me suis mise à faire des plans! Lire mon lonely planet, évaluer de que je veux faire un peu... La planification est un mal necessaire quand on voyage seule. En fait, la plupart des gens que je rencontre planifient rien et vont au grès de leurs aventures. Moi la réalité c'est que j'aime ça en vérité planifier. J'y ai trouvé un réel intérêt car je suis restée près de 2 heures à lire et prendre des notes.

Ensuite sur le chemin du retour, l'arc de triomphe miniature (patuxai) dans laquelle on peut monter et admirer la vue. Encore là je préfère garder mon argent vu qu'il fait brumeux.

J'arrête dans une librairie et à mon grand étonnement il y a plus de livres français qu'anglo! Je passe encore une bonne heure à flâner et feuilleter les livres puis j'en achète un même si ce n'est pas un seconde main car je veux un livre pour mes deux semaines dans la jungle.

Pour souper, nous allons dans un petit resto italien (le Via Via) et à notre grande c'est hyper bon! Pas évident en Asie de trouver un bon repas italien mais la pizza au four à bon est l'une des meilleurs que j'ai mangé depuis très lomgtemps...


13 janvier 2013 - J92 Le parc des Bouddha

Mon but ce matin est d'aller voir le Buddha park, pas que j'ai pas assez vu de bouddha pour mon compte mais ce parc semble interessant et ludique car on peut grimper sur les statues et se promener. Le problème c'est que ça se trouve à 25 km de la ville. Donc j'essaie de me trouver un ami et juste avant d'abandonner je trouve un type qui vient juste d'arriver et ilveut bien se joindre à l'aventure. Taxi 20$ non... Tuk tuk 15$ non plus! On décide finalement après avoir évalué les option de prendre le bus local. Quand on demande les info à l'hostel, tout à toujours l'air vraiment complexe en bus local. Le proprio nous dis, impossible de se rendre à pieds à la station de bus, trop loin, trop long en bus bla bla bla. En fait, y veut nous envoyer son cousin qui chauffe un taxi... Moi j'ai vu la station de bus hier en vélo et ça pas l'air loin à pieds. Donc on part et après 10 minutes on est rendu et on à trouvé le bon bus! En route. On doit descendre à la frontière puis prendre un autre bus mais tout le monde nous aide alors ça se fait bien. Après 40 minutes, nous sommes rendus, facile! Ça nous donne amplement le temps d'user l'éternelle ritournelle du nomade: "d'où tu viens, tu fais quoi dans vie, tu voyages pour combien de temps, as tu des frères et soeur et ah oui j'avais oublié, c'est quoi ton nom au fait?"

On découvre le parc, la septique est confondue, ça ne ressemble à rien que j'ai vu à présent. Le site est assez petit mais il est bondé de statue, petites et grandes. Il y a aussi un temple étrange de style gothique tout en rondeur dans lequel on entre par un bouche grande ouverte. Se faire gobber dans un temple ça arrive pas souvent dans une vie. Et du haut des escaliers étroites en spirales, une vue d'ensemble sur l'amalgame de Bouddha. On passe un bon 2 heures à explorer, il y a même un énergumène juché dans un arbre qui joue de la musique de film à la flûte sans qu'on puisse le voir. Bon ça y est y joue la toune du Titanic et mon ami Persan s'empresse de me dire qu'il aime ben Celine Dion et Lara Fabian ihih. On se fait aussi ami avec des moines qui veulent nous prendre en photo. Puis on retourne vers la ville dans notre minibus décrépit, entre les gros paniers de légumes verts et les moines orangés.

Je dois ensuite déménager entre mon dortoir de 16 lits vers une chambre privée pas mal plus classe à l'autre bout de la ville. C'est un Oasis paisible, les chambres sont dans une vieille maison traditionnelle. Le tout aux frais du programme des éléphants (bon faut pas oublier que j'ai payé pour ça! C'est d'ailleurs à cause de cela que je suis vouée aux dortoirs à 5$ pour le reste de mon voyage ahah).

La villa Lao est l'endroit parfait pour les gens qui veulent relaxer et explorer la ville en vélo. C'est pas trop loin du centre ville non plus. Pour 30$ la nuit une belle chambre et une toilette partagé où vit la plus impressionnante colonie de maringouin jamais vue en captivité. Moi qui croyait que les millions de chauves-souris sortant de la grotte c'était intense. Imaginez les milliers de maringouins sortant de la chiotte quand vous ouvrez la porte!

J'ai rencontré le vet chargé du projet (Will) et l'autre bénévole apprentie (Rose) comme moi. Elle a une longueur d'avance car travaille dans une clinique mixte en Australie où elle n'a pas le choix parfois de traiter des animaux de la faune. Demain, départ pour le centre de conservation. Will nous annonce que nous changeons l'horaire car demain il y a un éléphants en détresse à visiter il s'est fait attaquer par un éléphant sauvage alors que lui est un éléphant domestique pour le travail. On compte une population d'environ 500 éléphants d'Asie domestiqués pour seulement 1000 qui sont à l'état sauvage au Laos. La population est en constant déclin. Le centre travail sur divers projets pour entre autre pour la conservation et la reproduction de l'espèce. Donc c'est une histoire à suivre dans 2 semaines!!























vendredi 11 janvier 2013

Battambang (pas besoin d'en rajouter avec un nom demême...)

7 janvier 2013 - J87 arrivée à Battambang

Ce matin, moi et Bianca on se rend toutes deux à la station de bus mais pour prendre des bus différents. Elle part vers Siem reap et moi vers Battambang. C'est donc un autre adieu comme il y en aura beaucoup dans ce voyage.

Donc en voiture! Un monsieur est installé côté fenêtre, le siège que j'ai choisie. Il fait semblant de ne pas comprendre alors que je lui mime que c'est ma place. Un agent Du bus intervient, le bonhomme est un peu fâché (t'avais juste à acheter ton billet avant l'ami!). Je m'installe sur mon siège de cuirette collant, un rideau de dentelle qui en à vu d'autre frotte un peu sur ma tête ce qui m'agace vraiment. Les autobus sont toujours décorés différemment. Celui-ci je l'ai surnommé happy couples bus. Il est tapissé de photos de couples souriant habillés en habits de bal et d'images de fleurs. J'en ai donc pour 6 heures à endurer un DVD interminable de chansons à l'eau de rose avec karaoké + vidéoclip cheezy irritant. Il y a eu aussi une passe de stand-up comique de travestis (le tout en khmer bien sûre...).

La rengaine de la voyageuse solitaire...
Puis sur le chemin arrêt pipi, ce qui signifie pour moi; mettre mon sas à dos devant, baisser les culottes et pantalons sans que ça traine sur le sol humide, grimper sur le petit monticule de toilette sans glisser car c'est mouillé et je risque de me retrouver le pied dans la cuvette turque, m'accroupir, vérifier que je ne me pisse pas dessus, calculer mon jet pour pas en splasher partout, m'essuyer avec le papier que j'ai préparer à l'avance, remonter mes culottes laborieusement, débarquer du monticule, flusher avec le ti bol qui flotte dans le réservoir d'eau douteuse, sortir et me désinfecter les main au purel pour me donner une fausse sensation de propreté... Ouff pas évident!

À mon arrivée, comme toujours exténuée par la trajet, je pogne les nerfs contre la pléiade de chauffeurs de tuktuk harcelant. Je regarde la map et ça l'air petit comme ville. Je prend donc mon bagages à deux main et je fais de moi une vrai backpakeuse, je marche vers mon hôtel un sac derrière, un sac devant. En moins de 10 minutes je suis rendue à destination, facile! Je visite les chambres et dortoirs de l'hotel Chhaya. 2$ le dortoir, 4$ la chambre simple privative. Pour la différence de prix, je décide de me payer le luxe d'une chambre privée.

Je vais me promener un peu pour luncher. Je me booke un tour de vélo pour le lendemain et un spectacle de cirque pour ce soir. Je n'ai aucune idée de ce que c'est que ce cirque mais j'en ai entendu parler dans le lonely planet.

Donc le soir venu, je rencontre deux autres filles qui vont aussi au cirque. Il s'avère que ce sont les deux filles qui sont aussi inscrites au tour de vélo! Une hollandaise, Ana et... Une Québécoise de Brossard nommée Julie! C'est la première Québécoise qui voyage seule que je rencontre depuis le début de mon trip!

Le spectacle de cirque est présenté par une école locale qui aide les jeunes défavorisés. L'organisme est impliqué dans diverses projets tel qu'une école de musique. La présentatrice nous dit que 2 élèves sont présentement à l'école du cirque du soleil à Montréal!

Le spectacle met en scène des jeunes de 10-18 ans, la mise en scène est un peu désordonnée et quelques figures manques de synchronisation mais les jeunes ont le sourire constant et semble bien s'amuser. Un cirque humain dans tous les sens du terme et des moment aussi impressionnant! On est loin du cirque du soleil mais au lieu des clowns fatiguant dans les interludes,des ti gars font leur chorégraphie vêtus d'une grosse couche pampers ( un peu inusité faut l'avouer!).

Nous avons passé une bonne soirée, je recommande d'aller voir ce cirque lors du séjour à Battambang!

8 janvier 2012 - J88 countryside & one million bats

On le lève tôt moi et Julie pour prendre un petit déj. Au café avant de partir en vélo. Il y a deux autres personnes qui se joignent à notre trio du cirque. Le tour est avec la compagnie Soksabike. Oui ça me coûtera le double du prix de si j'avais juste engagé un tuktuk mais ce sera combien plus agréable et de plus ils viennent en aide à divers organismes et écoles avec l'argent. Une autre bonne cause! Puis j'ai envie de bouger un peu, disons que je vais avoir besoin d'une remise en forme intensive au retour à la maison. Ils nous fournissent des vélos de montagne presque neuf, les casques, les dégustations sur le chemin et les bouteilles d'eau.

En général Battambang est plus rural que les autres villes que j'ai visité mais avec ce tour, on voit vraiment les petites communauté des alentours et leur train train quotidien. Le but du tour est de voir la campagne mais aussi les artisants locaux qui y produisent divers produit avec les moyen au minimum.

Premier arrêt les feuilles de riz, une petite cabane, une femme et son mari, de la pâte de riz cuit vapeur sur un linge, ensuite étendues sur une plaque pour le séchage au soleil... Le tout machinalement jusqu'à la tombée du jour. Puis plus tard cossé qu'on fait avec ça?? Oui! des bon springs rolls!

Ensuite, production de bananes séchées. Une femme assise sur une table, un chapeau, des centaines de bananes, un couteau affûté, de mince et fine et translucides tranches de bananes, étendues sur une plaque pour le séchage au soleil. Le tout consécutivement jusqu'à épuisement! Mais quel délice, j'en ai pris pour mon snack demain dans le bus!

Puis nous arrêtons à la fabrique d'alcool de riz. Nous y sommes restés brièvement car les dengues maringouins nous ont attaqués comme jamais! Mais en dehors de la manufacture se trouvait un spectacle plus impressionnant. Des enfants plein la rue, un peu gênés par les étranger. Puis venant d'une cabane en bois délabré, un système de son trop bon pour la situation se met à cracher un gamnam style à rompre tous les tympans. Les enfants se précipitent donc, pour aller danser et sauter dans tous les sens dans cette disco rurale improvisée. Voila, cette même toune, elle dégourdie même les plus timides! Le plus agréable de ce genre de promenade ce sont les enfants qui nous courent après en nous criant heeeeellllooo, ils veulent absolument qu'on les salue, ça nous réconcilie avec la pure gentillesse des gens de ce pays.

Après c'est l'arrêt pour mettre à l'épreuve nos sens et notre tolérance. La fabrique de pâte de poisson, on la sent de loin. Et de proche ben, on aime mieux pas respirer. C'est assez épouventable, les deux Québecoises n'avons pas fait honneur à notre patrie en s'enfuyant de ces lieu avant de gerber. Ils mettent les restes de poisson dans une immense cuve puis font macérer avec les épices et l'eau pendant une semaine. Imaginez... Ensuite nous arrêtons à une table où nous attendent diverses bibittes à déguster (j'ai plus que déjà donné avec les tarentules...) puis des souris séchées au soleil et cuites... Vraiment écoeurant... Encore là nous avons regarder les autres y gouter... J'aime bien le fait d'être rendue pas mal végétarienne, ça me donne une bonne excuse.

Pause pipi puis, une immense table remplie de fruits locaux nous attend pour collation. On se dirige ensuite vers un autre Killing field. Un monument qui relate les fait du génocide tel un chemin de croix, une stupa contenant encore des crânes et squelettes des victimes. Entouré de campagne luxuriante.

Dernier stop à ma demande car ils voulaient subtilement l'esquiver par manque de temps: le gâteau de riz en bambou. Mon favoris! Ils font une préparation de riz collant au lait de coco qu'ils mettent dans un morceau de bambou pour le fait cuire. Ensuite on épluche le bambou pour savourer cette mixture collante et délicieuse.

Superbe début de journée car après tout il n'est que 13h00! Il fait 38 C et la journée es encore jeune. Nous allons manger un Amok végé au central café, il nous le serve dans un noix de coco, rien de moins. Succulent. Puis tout le groupe est d'accord pour partager un tuktuk et aller vers d'autres aventures un peu plus touristiques cet après-midi!

Donc après le lunch, nous sommes repartis. En route vers le Bamboo train. Activité favorite des voyageurs sur le site tripadvisor, nous savons que ce ne sera rien d'incroyable mais sommes curieuses tout de même. À première vue, ce qui fait le plus peur c'est que ça l'air pas mal boboche et y'a rien de sécure la dedans. Une plateforme en bambou, deux set de roues apposés sur les rail et hop, en voiture! Au début je cris "plus vite" comme une enfant à la ronde, ensuite je ne parle plus un peu estomaquée que cet engin incertain aille si vite! Les rails ne sont pas vraiment en bon état. Les habitants se servaient de ce moyen de transport jadis pour la connexion entre les grandes villes, les routes n'étant pas très belles. Si un autre bambou bolide arrive, il faut débarquer de la track et tout réinstaller ensuite. Amusant comme manège mais facteur sécurité "0". Ouin, 5$ pour un aller retour c'est un peu trop demander mais bon...

Dernière destination de la journée, les killing caves. Ben oui encore une affaire morbide... On monte une montagne, il y a plusieurs temples et buddha commémoratif puis on peut visualiser l'immense grotte où des milliers de victimes on périt. Ils était jetés d'en haut de la montagne dans un trou. Mais principalement, nous sommes venus assister à un phénomène qui se produit tous les soirs après le coucher du soleil en bas de la montagne. Nous nous installons, tous curieux, devant la falaise, il y a un gros trou visible, dans cette grotte grouilles des chauves souris par million. Et à 18h00 pile, comme prévu, un torrent impressionnant de petit vampire volant vers leur nourriture sortent du trou. Ça ressemble plus à une tornade dans les airs, elles se suivent formant un tube obscure dans le ciel. Après 20 minutes, elles sont encore aussi nombreuses à sortir de leur cachette. Vraiment impressionnant! Rien à voir avec les quelques chauves-souris que j'aimais observer le soir de la terrasse chez mes parents. On repart ensuite dans notre bat-tuktuk pour retourner à l'hôtel après une journée de découvertes bien remplies. S'achève déjà mon séjour à Battambang, que j'ai Squeezé dans mon itinéraire, ça en valait le détour!

Note: cossé ça ste nom là Battambang?
Le nom Battambang veut dire bâton perdu. La légende dit qu'un homme noir faisait de la magie à l'aide de son bâton. Le bâton avait le pourvoir de détruire tout ce qu'il touchait. En arrivant dans cette région, le magicien à perdu son bâton et ne l'a jamais retrouvé.... Voilà! En général, les habitants aiment bien raconter des petites histoires folkloriques comme cela...