mercredi 28 novembre 2012

Machapucharre treeeek partie 2

Tout d'abord, je voudrais vous faire part d'un peu plus de détails par rapport au fonctionnement du trek. En fait le soir où nous avons été présentés à toute l'équipe du trek, nous avons réalisé que pour s'occuper de nous, 6 petits participants, il fallait une équipe de 20 personnes!! On avait la mâchoire à terre en sachant cela. C'est sûre qu'un trek avec 6 sacs d'expeditions, 3 tentes pour nous et 2 pour les sherpas, une tente cuisine, une table, des chaises, un kit médical et une tente toilette.... Faut transporter ça tout ce beau matériel là !! J'étais plutôt embarrassée c'est tu nécessaire d'avoir des chaises?? Je me suis dit, pu jamais! La prochaine fois je transporte mon sac et je couche dans les tea houses. Si on regarde cela d'un autre oeil, même si y'a 3.33 personnes pour s'occuper de mes fesses on vient de créer 20 emplois l'air de rien nous autres. Ce qui n'est pas à négliger dans un pays avec près de 80% de chômage!!

17 novembre 2012 - J35

Jour 5 du trek : Départ du High Camp (3600m) pour monter vers le camp de base du Mardi Himal et arrêt au plus haut point de vue (4000m). Ensuite redescente pour coucher au Low Camp (2900m). 7 heures de marche, 30 km, denivellé + 400m et - 1100m!

Notre journée la plus difficile nous attend. Dans le plan initial nous devions passer 2 nuits au high camp afin de faire une excursion d'une journée au camp de base du Mardi Himal. Problème de gros groupe de jeunes s'impose, alors on reste une nuit et ça donne lieu à une grosse journée physiquement.

On part tôt pour atteindre notre point culminant. Il fait encore un soleil de plomb. Je suis assez en forme mais toujours un brin étourdie quand je monte puis je commence à avoir moins de souffle. Juste avant d'arriver au sommet, je ressent des étourdissements intenses... Je suis obligée d'arrêter souvent car c'est pas la meilleure chose de perdre l'équilibre à flanc de précipice. J'arrive donc dernière pour voir la vue. Mais ça en valait le coup car la vue est plus que saisissante et nous somme tous vraiment heureux. Séance photo et Hop, pas le temps de niaiser faut qu'on reparte.

On arrête dîner au High Camp, je suis fatigué car la descente était ardue. On mange du fromage de Yak ce qui fait mon bonheur. Le groupe de 40 étudiants internationaux arrive. Impressionnant comme sortie d'école! J'aurais du faire mon secondaire à Hong kong!!

Ensuite on redescend de plus belle pour coucher au Low camp. Je vais vite et juste avant d'arriver mon genoux droit ne veut plus plier, douleur bizarre...

Dieu merci, la température ne ressemble pas dutout à celle de la dernière fois. Moi et kate sommes arrivées en premier et le reste du groupe tarde.. Nous saurons plus tard que une participante est tombée de fatigue dans le sentier et s'est fait aider à redescendre. Dure journée pour le corps pour tout le monde je crois. De mon côté c'est cette journée qui a hypothéqué le reste de mon trek.

18 novembre 2012 - J36

Jour 6 du trek: Low camp (2900m) arrivée au village de Landruk (1565m). Temps de marche de 5 heures et 25 km. Au moins -1200m de dénivelé. Pas la meilleure journée pour avoir mal au genou...

Jour 6 , jour de la descente aux enfer!! Ou des stairways to hell comme je les ai surnommées. Je pars l'air de rien, ça va être facile on descend toute la journée pfff! Mais mon genoux droit commence à vraiment me faire mal et bien vite je ne peu plus dutout le plier. Il en résulte que je claudique dans les sentiers et je suis rapidement la plus lente de la gang.

Ce fut vraiment une longue journée car nous avions besoin de traverser la forêt et la montagne et la descente était plus qu'abrupte, il fallait à tout bout de champ se lancer quasiment dans le vide ou dropper des marches de terre de 70cm. Et puis pour terminer, des marches de pierres infinies que je dois me tapper avec la technique du crabe, c'est à dire marcher sur le côté une marche à la fois... Longueeeeee journéeeee.... De plus le guide et assistant guide restent avec moi et ils parlent sans arrêt en népalais, pire encore, parfois ils se mettent à siffler, et si je fais un faux pas ils me disent en coeur " be carefull, slowly slowly!! "Merde"! C'est ça que je fais depuis 4 heures aller lentement et faire attention. Je suis vraiment de mauvaise humeur et de mauvaise foi, j'ai juste envie qui me laisse aller tu seule mais le guide peux pas vraiment car il est responsable si je tombe et il m'a laissé seule derrière...

Je fini par arriver peut être 20 min après tout le monde. Je suis vraiment en mautadinne et j'ai un peu peur car demain encore il faut descendre les foutue marches de pierres pendant une heure avant de remonter...

Je demande au guide ce qui arrive si je peux pu marcher... Y me dis trois options, soit un des porteur me porte dans un panier sur son dos !! (Chic!) soit je loue un cheval ou un ânes (la peur de ma vie!!) ou encore on fait venir le rescue helicoptère (4000$...). Ok, je vais penser aux options cette nuit.... Mais je crois que je vais endurer mon mal et marcher quand même. J'ai juste peur de me rupturer un ligament ou qqchose du genre si je marche sans arrêt malgré la douleur... Je deviens du coup addicted à l'ibuprophen comme plusieurs du groupe pour leur mots de tête.

Tout n'est pas négatif dans cette journée de shnoutte... Puisqu'on campe dans un village parsemé de tea houses, nous pouvons prendre une douche chaude pour 1,50$ !!! Youhou! La première douche après 10 jours à se débarbouiller avec un bol d'eau chaude inconfortablement.

Et ensuite pour oublier le malheur et la douleur, une grosse bière séparée à deux en regardant le coucher du soleil! Tout est bien qui fini bien...

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